| MOUTONNERIE, subst. fém. Tendance à se montrer moutonnier, à imiter autrui; esprit passif ou naïf. Tel est le régime odieux que la France et l'Europe s'efforcent d'imiter « par concurrence », par servilité et moutonnerie : fâcheux effet de l'esprit mercantile (Fourier, Nouv. monde industr.,1830, p. 5).Vous reconnaissez la bêtise et la moutonnerie du bourgeois français et du Parisien surtout, à qui l'expérience n'a jamais rien appris. C'est toujours la fable de la chèvre qui s'associe au lion pour la chasse (Mérimée, Lettres ctessede Montijo,t. 2, 1868, p. 349).Prononc. : [mutɔnʀi]. Étymol. et Hist. 1750 [éd.] (Marivaux, La Colonie, sc. 9 ds Mercure de France, déc., p. 51). Dér. de mouton*; suff. -erie*. Bbg. Gohin 1903, p. 243. |