| MOUTONNANT, -ANTE, part. prés. et adj. I.− Part. prés. de moutonner*. II.− Emploi adj. Synon. de moutonné. A.− Dont la chevelure est frisée, ondulée. On ne mena voir des reproductions des plus célèbres statues de Balbec − les apôtres moutonnants et camus, la Vierge du porche (Proust, Swann,1913, p. 385). B.− Qui moutonne (v. moutonner B). 1. [En parlant de la mer, de la crête des vagues] Elle regardait à travers les vitres la longue bande de mer grise et moutonnante, sous le fouet du vent (Van der Meersch, Empreinte dieu,1936, p. 181). 2. [En parlant des nuages] Regardez : un nuage en forme d'aile! Il vole vers la Navarre. Et des nuages moutonnants : ils paissent vers ma Navarre, toujours mouvante de troupeaux (Montherl., Reine morte,1942, ii, 2etabl., 5, p. 194). C.− P. anal. 1. [En parlant d'une foule] Qui évoque le moutonnement des vagues : On parlait de pauvres femmes qui, ce matin encore, criaient aux queues des boulangers : « Qu'on diminue encore notre ration, nous sommes prêtes à tout souffrir, mais qu'on ne capitule pas! » Des foules houleuses et moutonnantes sur le boulevard.
Goncourt, Journal,1871, p. 730. 2. [En parlant du relief, de l'aspect d'un paysage] Qui a l'aspect d'un troupeau de moutons. La lune, émergeant tout à coup à l'horizon, jeta une longue nappe de lumière sur la cime moutonnante des bois (Theuriet, Mar. Gérard,1875, p. 166).Sa sympathie universelle ne négligeait rien de ce qu'elle jugeait nécessaire au perfectionnement de son métier et de son esprit, ni un bout de bois mort, ni un tas de pierres, (...) que les grandes nuées du ciel, les forêts moutonnantes, les lourdes maternités (...) ne lui dissimulaient pas (Faure, Hist. art,1914, p. 511). Prononc. : [mutɔnɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Fréq. abs. littér. : 37. |