| MORTADELLE, subst. fém. Gros saucisson d'origine italienne, à fine pâte rosée composée de porc et de boeuf dans laquelle se détachent les dés de lard. Mortadelle de Florence (Ac.1798-1935).J'ai écrit à Mademoiselle Lagden, qui sait tout, de me découvrir de la mortadelle de Bologne (Mérimée, Lettres Panizzi, 1860, p.112).Je descends au Pausilippe, je vais me plonger dans la mer, je fais une pleine eau, et je remonte avec des vivres pour huit jours, du pain, du salami, de la mortadelle (...), une fiasque de vin, lourde et ronde comme une cloche (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p.106).Et cette tranche de mortadelle ravissante avec son grain de pistache juste, on a presque regret de la manger (Butor, Passage Milan, 1954, p.178).Prononc. et Orth.: [mɔ
ʀtadεl]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1505 (Platine en françoys, trad. du lat. par Desdier Chrispol [Christol], fo59 vo). Empr. à l'ital. mortadella «sorte de grosse saucisse aromatisée avec des baies de myrte ou de genièvre (auxquelles, plus récemment, s'est ajouté le poivre)», att. dep. le xives. (livre de cuis. toscan anonyme ds Batt.), dér. dimin. du lat. murtatum, myrtatum «sorte de farce aromatisée aux baies de myrte», dér. de murta, myrta «myrte». |