| MORFILER, verbe trans. [Correspond à morfil2] A. − Débarrasser du morfil le bord (du tranchant) d'une lame fraîchement affûtée. Morfiler le tranchant d'un couteau, d'un rasoir. (Dict. xxes.). − P. ext. Rendre lisse un objet métallique. Madame Delphine: Où est mon mari? (...) Il n'est pas blessé? Premier Ouvrier: Non, il a dit de morfiler le câble, et de le toupillonner, et de l'étouper à la paille (Giono, Lanceurs graines, 1943, II, 9, p.148). B. − JEUX. Faire une encoche sur la tranche d'une carte, pour tricher. (Lar. 19e, dict. xxes.). Prononc.: [mɔ
ʀfile]. Étymol. et Hist. 1. 1874 jeux (Lar. 19e); 2. 1903 «faire disparaître le morfil d'une lame» (Nouv. Lar. ill). Dér. de morfil2*; dés. -er. Au sens 2, cf. émorfiler (1803, Boiste), dér. de morfil; préf. é-1*; dés. -er. DÉR. Morfilage, subst. masc.,,La dernière opération de l'affûtage des dents d'une lame de scie, en les meulant de façon à corriger la déviation de l'arête de coupe éventuellement provoquée par l'avoyage`` (Métro 1975). − [mɔ
ʀfila:ʒ]. − 1reattest. 1931 (Lar. 20e); de morfiler, suff. -age*. Cf. émorfilage (1870, Lar. 19e). |