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MONTANT1, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de monter*.
II. − Adj. Qui monte.
A. − Qui progresse dans un mouvement − réel ou apparent − ascendant. Au delà de l'air le plus pur qui eût jamais uni le ciel et la terre, une légère traîne rouge parsemée de veines sombres tremblait à fleur de mer sous la lune montante, comme le frisson d'une caresse à la pulpe d'un sein nocturne demeure après qu'elle a passé... (Louys, Aphrodite, 1896, p.93).Puis l'émerveillement l'emporta. Des jeunes gens sifflant entre leurs doigts imitaient le bruit des fusées montantes (Guéhenno, Journal homme 40 ans, 1934, p.48).
Marée, mer montante. La mer lorsqu'elle s'avance dans les terres, selon une périodicité régulière. On s'amusa quelque temps à voir la mer montante étaler sur le sable ses franges d'écume (Feuillet, J. de Trécoeur, 1872, pp.187-188):
1. ... une troupe d'enfants qui (...) construisaient sur la plage une forteresse de sable, y plantaient le drapeau français et la défendaient contre la mer montante. A. France, Pt Pierre, 1918, p.95.
P. anal. Leur petite troupe, une poignée d'hommes, en face de la marée montante des mineurs, tenait bon cependant, exécutait avec sang-froid les ordres brefs donnés par le capitaine (Zola, Germinal, 1885, p.1504).
CH. DE FER
Voie montante. Voie de chemin de fer dont le sens de circulation part de l'origine de la ligne (depuis Paris, pour la France). Synon. voie impaire*.Déjà Flore s'en retournait à ses légumes, tandis que Misard, après avoir fermé la voie montante derrière le train, allait rouvrir la voie descendante, en abattant le levier pour effacer le signal rouge (Zola, Bête hum., 1890, p.33).
Train montant. Train qui emprunte cette voie. On l'a retrouvé [le corps d'Autheman] le soir même, dans un va-et-vient de lanternes affolées entre les trains montants et descendants (A. Daudet, Évangéliste, 1883, p.275).
− Domaine milit.Garde montante. V. garde II B.
NAV. Bateau montant. Bateau qui remonte le cours d'un fleuve. (Dict. xxes.).
Arg. (police des moeurs). Serveuse(-)montante (v. monter I A 2). Deux étudiantes se sont même engagées dans un bar du centre comme serveuses-montantes et ont transformé du même coup, pour le pire plutôt que pour le meilleur, leurs petits amis en proxénètes (Le Nouvel Observateur,16 août 1980, p.40, col.3).
B. − Qui suit un tracé partant d'un point bas pour aboutir à un point haut. Route montante. Et, comme Jean enfilait du regard la rue montante, il distingua très bien un cabriolet arrivant au grand trot, par la chaussée caillouteuse, changée en torrent (Zola,Débâcle,1892, p.123).Sur le chemin montant, sablonneux, malaisé. Sur la route montante (Péguy, Porche Myst., 1911, p.178).
CONSTRUCTIONS
Colonne montante. V. colonne B 1 b.
Joint montant. ,,Joint vertical de deux pierres`` (Jossier 1881).
GRAPH. Lettre montante. ,,Lettre qui dépasse les courtes par le haut (b, d, f, k, l)`` (Comte-Pern. 1974). Lettres entièrement formées, jambages fermes, barres montantes et bien crachées, prodigalité des majuscules, ponctuation redondante, phrases soulignées, il ne songeait que par aventure à improviser, à revêtir d'un caractère plus soudain, plus intuitif, ses élucubrations (Arnoux, Chiffre, 1926, p.71).
HABILL. Robe montante, col montant. Robe, col qui recouvre le haut du buste, la base du cou. Il s'habillait ordinairement de noir et portait un col montant qui lui prêtait un air cérémonieux et complétait en quelque sorte sa personne morale (Green, Malfaiteur, 1955, p.44):
2. Une jeune fille dans un bal, c'est l'ange dans le camp des philistins; que d'enfants pures (...) sont revenues de ces fêtes (...) le coeur défloré (...): maintenant enfermées dans leurs robes montantes, elles jalousent les jeunes femmes qui découvrent leurs gorges... Nerval, Fayolle, 1855, p.64.
HÉRALD. ,,Se dit parfois du croissant représenté dans sa position ordinaire, c'est-à-dire les pointes tournées vers le chef de l'écu`` (Past. Hérald. 1979).
VÉGÉT. Tige, plante montante. Tige d'un végétal qui prend une orientation verticale. Il entrevoit tout près de lui une petite maison chargée (...) de rosiers montants qui la recouvrent jusqu'au faîte de son pigeonnier (A. Daudet, Jack, t.1, 1876, p.200):
3. Aussi souples du cou et de la nuque. Et de tout le corps et du dos. Comme une tige bien souple et bien montante d'une plante vigoureuse. D'une jeune plante. Comme la tige même de la montante espérance. Péguy, Porche Myst., 1911, p.198.
C. − Qui croît en intensité, en qualité, en valeur. Gloire montante.
1. P. anal., MUS. Gamme, voix montante. Gamme, voix qui va du grave à l'aigu. Dès la première phrase, sa voix se perdit dans une espèce de bourdonnement. Elle était monotone et, bien que forte, indistincte. Bouvard, plein d'expérience, lui conseilla, pour l'assouplir, de la déployer depuis le ton le plus bas jusqu'au plus haut, et de la replier, − en émettant deux gammes, l'une montante, l'autre descendante (Flaub., Bouvard, t.2, 1880, p.6).
2. [P. réf. à une organ. soc.] Classe, force, génération montante. Celle qui parvient à l'âge adulte, qui s'impose ou qui progresse dans une hiérarchie sociale. Quiconque étudie les sources de vie morale infiltrées profondément dans la génération montante, rencontre un peu partout l'influence de l'auteur [E. Renan] de l'Histoire des Origines du Christianisme (Bourget, Essais psychol., 1883, p.71).Dans le Maroc indépendant, la classe montante des travailleurs urbains s'adapte vite à la machine et aux formes de la vie moderne (Perroux, Écon. XXes., 1964, p.250).
Prononc. et Orth.: [mɔ ̃tɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. V. monter. Bbg. Quem. DDL t.17.