| MONSIGNOR, MONSIGNORE, subst. masc. Prélat, haut dignitaire de la maison du pape; titre donné à celui-ci. En Italie les jeunes gens protégés ou savants deviennent monsignore et prélat, ce qui ne veut pas dire évêque (...). On ne fait pas de voeux pour être monsignore, on peut quitter les bas violets et se marier (Stendhal,Chartreuse,1839, p.114).Il avait moins l'air d'un révérend que d'un monsignor. Sa redingote était un peu coupée en soutane. Son vrai milieu eût été Rome. Il était prélat de chambre, né (Hugo,Travaill. mer,1866, p.233).Pourquoi faire de la peine à votre oncle le monsignore avec un divorce (Anouilh,Répét.,1950, V, p.118).Prononc. et Orth.: [mɔ
̃siɳ
ɔ:ʀ], [-ɳ
ɔ
ʀe]. Rob. -gnor ou gnore (plur. -gnori); Lar. Lang. fr.: -gnore ou -gnor (plur. -gnori ou -gnors). Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971 un -gnore, des -gnores [-ɳ
ɔ:ʀ]. Plur. -gnores (Hugo, Contempl., t.1, 1856, p.136). Étymol. et Hist. Av. 1679 titre donné à certains prélats ou hauts dignitaires de la cour papale (Cardinal de Retz, Mémoires, éd. A. Feillet et J. Gourdault, t.4, pp.134-135: Monsignor Chigi, secrétaire d'État [du pape Innocent X]); 1738 empl. comme nom commun, ici au plur. (Marquis d'Argens, Lettres juives, t.2, p.162: il n'y a guére de Moines, de Prêtres, d'Abbez, de Monsignori [en it. ds le texte], qui n'aïent une Maitresse de Louage). Mot ital. att. comme titre donné aux hauts dignitaires de la cour papale du xives. à 1630 (dep. 1399-1432, Rinaldo Degli Albizzi ds Batt.), signifiant proprement «monseigneur» (v. ce mot). Fréq. abs. littér.: 46. |