| MONOÏDÉISME, subst. masc. A. − PSYCHOL. État de l'esprit qui concentre toute son activité autour d'une seule idée; fait de concentrer son attention sur une seule idée. Peut-être (...) Novalis (...) croyait-il qu'à force de vouloir avec intensité, avec monoidéisme cette désincarnation, celle-ci serait susceptible de se produire (Du Bos, Journal, 1923, p.368): . Au point de vue pragmatiste on ne voit pas de motifs de reconnaître un Dieu unique et infini, de préférence à plusieurs dieux finis (...). La doctrine infinitiste s'explique (...) par le concours de la tendance métaphysique à l'unité et de la tendance mystique au monoïdéisme.
Théol. cath.t.4, 1repart. 1920, p.129. B. − PATHOL. ,,Domination de la conscience par une seule idée, caractéristique de l'hypnose, de la suggestion, de certains états seconds hystériques mais aussi des états passionnels`` (Pel. Psych. 1976). Si l'état de monoïdéisme est réalisé complètement chez les cataleptiques, il existe beaucoup plus rarement chez les somnambules (A. Binet, Ch. Féré, Le Magnétisme animal, 1887, p.130 ds Quem. DDL t.8). Prononc. et Orth.: [mɔnɔideism̭]. Rob., Lar. Lang. fr.: monoïdéisme; Docum: monoidéisme (Du Bos, loc. cit.). Étymol. et Hist. 1. 1887 pathol. (A. Binet et Ch. Féré, loc. cit.); 2. 1920 psychol. supra ex. Comp. de l'élém. formant mono-*, du subst. idée* et du suff. -isme*. Bbg. Dub. Dér. 1962, p.35. |