| MONOPOLISTE, adj. et subst. I. − Adj. [En parlant d'une personne physique ou morale] Qui instaure ou qui exerce un monopole. Cet auteur critique avec une égale violence «l'impérialisme» (impérialisme du capital financier et monopoliste) et «l'expansionnisme soviétique» (expansionnisme du monopole étatique et de l'état-parti) (Tiers Monde, 1956, p.371). II. − Substantif A. − Dans le domaine comm., financier ou industr.Les monopolistes, membres de l'oligarchie financière (Le Monde, 27 févr. 1969 ds Gilb. 1980) B. − Dans un domaine quelconque.Chaque branche [de vol] est un monopole, et des monopolistes, quels qu'ils soient, sont trop jaloux de leurs prérogatives pour souffrir les empiétements (Vidocq, Mém. de Vidocq, IV, 73 (Ténon). − Fr. mod., 41, 297 ds Quem. DDL t.9). Prononc.: [mɔnɔpɔlist]. Étymol. et Hist. Début xviies. [?] «accapareur de denrées» (Advis de Guillaume de la Porte... ds Variétés hist. et litt., éd. E. Fournier, III, 316), attest. isolée; à nouv. début xixes. au sens de «celui qui impose, instaure un monopole» 1828-29 (Vidocq, loc. cit.). Dér. de monopole*; suff. -iste*. DÉR. Monopolistique, adj.a) [En parlant de qqc.] Qui est caractéristique d'un monopole. Marché monopolistique; pratiques monopolistiques. Les prix pratiqués dans une économie nationale se forment sous des régimes différents: les uns approximativement concurrentiels, les autres oligopolistiques, les autres monopolistiques (Univers écon. et soc., 1960, p.414).b) [En parlant d'une pers. morale] Qui détient un monopole. Société monopolistique. La contraction de la dépense globale (...) engendre des réactions de défense de la part des groupes monopolistiques (Perroux, Écon. XXes., 1964, p.535).− [mɔnɔpɔlistik]. − 1reattest. 1949 la phase monopolistique du capitalisme (J. Vuillemin, Être et trav., p.67); de monopoliste, suff. -ique*; cf. l'angl. monopolistic, att. dep. 1903 (NED Suppl.2). BBG. − Quem. DDL t.9. _ Schmidt (H.). Fr. vivant. Néol. Praxis. 1973, t.20, p.83 (s.v. monopolistique). |