| MOLLAH, subst. masc. [Dans certains pays musulmans (Égypte, Iran, Turquie, Pakistan, nord de l'Inde)] Docteur en droit musulman exerçant de hautes fonctions juridiques, religieuses ou pédagogiques. Il [le Mogol] avait fait arrêter la veille un mollah, qui (...) disait hautement que l'empereur des Indes était infidèle, parce que, contre la loi de Mahomet, il buvait du vin (Bern. de St-P., Chaum. ind., 1791, p. 120).Prononc. et Orth.: [mɔl(l)a]. Att. ds Ac. dep. 1835. Littré: mollah; Rob.: mollah, mullah; Lar. Lang. fr.: mollah ou mulla, mullah. Plur. des mollahs. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 206: un molla, plur. des mollas. Étymol. et Hist. 1605 meulane (Le Loyer, Spectres, t. I, p. 9 ds Hug.: alfacquins, muphtes, meulanes, sophis); 1624 Mola Cadi (Des Hayes, Voyage de Levant, p. 80 ds Nasser, p.488); 1653 mullat (La Boullaye Le Gouz, Voyages et observations, p.532: Mullat est un Docteur en Turq); 1655 molla (A. de Wicquefort, trad.: O. Olearius, Relation du voy. de Moscovie, Tartarie et de Perse, p.260, Clouzier ds Quem. DDL t. 7 et t. 13); 1670 mollah (Briot, Hist. de l'état présent de l'empire ottoman, p. 199); 1742 mullah (Bibl. britannique t.XX, p. 164 ds Fonds Barbier: le Mullah Baschi, ou le chef des ministres de la Religion [en Perse]. Empr. à l'ar. maulan, maulā
«maître, seigneur» (dér. de waliya «administrer, gouverner, régir»), mot également passé en turc (molla), et en persan (mullā
). Bbg. Boulan 1934, p. 188. |