| MOIRURE, subst. fém. Gén. au plur. A. − Aspect, effets chatoyants d'une étoffe moirée. Les moirures changeantes de sa robe la rendaient pareille à l'ondine d'une rivière en course, qui passe sous l'ombre des feuillages, puis dans les clartés du soleil (Adam, Enf. Aust., 1902, p.322). B. − P. anal., littér. Ondoiement, chatoiement. L'esquif (...) file droit à la surface, (...) suivi au loin d'une traîne fastueuse, de moirures, de reflets, de dansantes escarboucles (Genevoix, Boîte à pêche, 1926, p.167).Les flèches de lumière, rompues par les verdures, n'arrivaient qu'en pointes émoussées, en reflets glauques, se dispersaient en mornes scintillations, en moirures qui s'épuisaient (La Varende, Centaure de Dieu, 1938, p.113).Moirures des yeux dont on en peut pas connaître la couleur particulière, mais dont on voit luire l'huile (Giono, Chron., Noé, 1947, p.291). − TÉLÉV. Déformation de l'image télévisée par des lignes ondoyantes. Les bruits se traduisent par l'apparition de points lumineux, de voiles, de moirures qui se superposent à l'image (Matras, Radiodiff. et télév., 1958, p.86). Prononc.: [mwaʀy:ʀ]. Étymol. et Hist. 1888 (Plowert). Dér. de moire*; suff. -ure*. Bbg. Quem. DDL t.4. |