| MOERE, subst. fém. Région. Marais ou étang côtier drainé, asséché et cultivé sur les côtes des Flandres. (Dict. xixeet xxes.). Les moeres étant souvent constituées par des tourbières, la tourbe qui en est extraite porte également le nom de moere (Fén.1970).Prononc. et Orth.: [mu:ʀ], [mwε:ʀ]. Orth. moere (Lar. Lang. fr., Lexis 1975), moère (Besch. 1845). Étymol. et Hist. Ca 1465 moure «marais» (Anonyme ds Chastellain,
Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t.2, p.325); 1617 moer «tourbière» (Nouveau Coutumier Général, éd. A. Bourdot de Richebourg, I, 515); 1840 moere «lagune des bords de la mer du Nord, sur les côtes des Flandres, désséchée et mise en culture» (Ac. Compl. 1842). Empr. au m. néerl. moer «marais», corresp. à l'ags. mōr, de même sens, qui est à l'orig. de l'a. (angl.) norm. et tourangeau more «marais» (xiies.-xives. ds Gdf. et T.-L.), cf. a. fr. mor «marais» (xiiies. ds T.-L., s.v. mor et Gdf., s.v. mour). |