| MODIFIABLE, adj. [Correspond à modifier B; à propos de qqc. de concr. ou d'abstr.] Dont on peut changer certains traits sans en altérer la nature ou l'essence. Il ne peut être question, à proprement parler, de normalisation pour des produits naturels dont les propriétés ne sont pas modifiables au gré du fabricant (Cléret de Langavant,Ciments et bétons,1953, p.138):1. Bien que modifiable en principe, par la loi ordinaire, la constitution anglaise est pour les Britanniques aussi solide, en fait, et aussi respectable qu'une constitution rigide.
Vedel,Dr. constit.,1949, p.186. − En partic. ♦ [Correspond à modifier B, en partic. 1 b; p. réf. à un élément d'une hiérarchie] Les honoraires seront de tant de francs et centimes par exemplaire vendu, chiffre modifiable suivant l'importance de la vente (Civilis. écr.,1939, p.18-9): 2. Le rapport juridique qui fait dépendre l'entreprise de ses propriétaires, c'est-à-dire, pour les sociétés anonymes, des actionnaires, est assurément modifiable: on peut imaginer que les directeurs tiennent leur mandat d'une autre source que d'une assemblée générale fantomatique.
Reynaud,Syndic. Fr.,1963, p.279. ♦ [Correspond à modifier B, en partic. 2 a; à propos d'une idée, d'une opinion ou d'un terme du même paradigme] Dont on peut légèrement changer la nature par référence à un ensemble de valeurs intellectuelles. L'esprit général de la politique métaphysique, où la société (...) paraît indéfiniment modifiable au gré d'un législateur suffisamment puissant (Comte,Philos. posit.,t.5, 1839-42, p.598). − Emploi subst. masc. sing. à valeur de neutre. Il y a l'inévitable et il y a le modifiable (Gide,Feuillets d'automne,1949, p.314). Prononc.: [mɔdifjabl̥]. Étymol. et Hist. 1611 (Cotgr.). Dér. de modifier*; suff. -able*. Fréq. abs. littér.: 36. |