| MITRON, subst. masc. A. − Garçon boulanger ou pâtissier. La rue!... Elle sent la graine et le grain (...). C'est ici que les boulangers (...) viennent s'approvisionner (...). Aux portes des allées sont des mitrons en jupes comme des femmes (Vallès, J.Vingtras, Enf., 1879, p.36).Deux garçons boulangers (...) accoururent (...). La lutte se poursuivit, inégale et terrible, entre les deux anges et les deux mitrons (A. France, Révolte anges, 1914, p.373). B. − BÂT. Appareil de terre cuite placé à l'orifice d'un conduit de cheminée et destiné à supporter la mitre. La lanterne est un mitron dont l'orifice est fermé, mais qui comporte des ouvertures latérales (Robinot, Vérif., métré et prat. trav. bât., t.1, 1929, p.172). REM. Mitronnet, subst. masc.Jeune mitron. L'habillement frais repassé d'un gamin de quatorze ans fit de la princesse de Rosen née Sauvadon, le plus joli, le plus coquet des mitronnets qui courent Paris aux heures gourmandes (A. Daudet, Rois en exil, 1879, p.120). Prononc. et Orth.: [mitʀ
ɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1610 «garçon boulanger» (Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, Rémission, III, 54-55 ds Quem. DDL t.12); 2. a) 1874 «tuile d'une forme particulière» (Lar. 19e); b) 1903 «appui en terre cuite, en grès ou en plâtre, sur lequel repose la mitre d'une cheminée» (Nouv. Lar. ill.). Dér. de mitre*, à cause de la forme primitive des bonnets de garçons boulangers; suff. -on1*. Fréq. abs. littér.: 29. |