| MISSIVE, adj. et subst. fém. A. − ADMIN. PUBL., DR. (Lettre) missive. Lettre destinée à un correspondant officiel. Les missives que voici sont presque toutes de nous; nous n'y avons mêlé quelques lettres des rois, des ministres, (...) que pour (...) éclaircir quelques articles de nos propres lettres (Chateaubr.,Congrès Vérone,t.1, 1838, p.415).Au premier rang des documents assimilés se placent les lettres missives (L'Hist. et ses méth.,1961, p.667). B. − Subst. fém., fam. ou iron. Lettre. Reçu une lettre de Mmede F. Me dit avoir déterré une position avantageuse pour ma protégée Maria (...). − Réponds à la gracieuse missive par un billet plus gracieux encore (Barb. d'Aurev.,Memor. 1,1836, p.42).Du moment que tu me traces un beau programme, où tu m'annonces une avalanche de missives, n'ai-je pas raison de t'en vouloir, lorsque tu restes un grand mois silencieux (Zola,Corresp.,1860, p.77): −. Le messager de la poste leur remit enfin la lettre des îles. Ils ne s'attendaient guère à pareille missive. C'était un notaire qui écrivait que Jérôme Grange était décédé au mois d'août et que ses affaires demandaient la présence des ayants-droits.
Pourrat, Gaspard,1925, p.11. − [Avec une nuance solennelle, officielle] V. analyse ex. 23. Prononc. et Orth.: [misi:v]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1454 lettre missive «lettre adressée à un correspondant» (Cart. de l'Église St Pierre de Lille, 1022 ds Delb. Notes mss); 1465 subst. (Doc. concernant l'hist. de la Belgique, II, 216 ds Bartzsch, p.125). Dér. sav. du lat. missus, part. passé de mittere «envoyer». Fréq. abs. littér.: 113. |