| MINEUR1, subst. masc. I. − Ouvrier qui travaille dans une mine et plus particulièrement dans une mine de charbon, ouvrier d'abattage. Mineur de fond; lampe de mineur; mineur-perforateur. Le but que se propose le mineur consiste à pénétrer dans l'intérieur de la terre, pour en détacher les matières et les rapporter à la surface (Haton de La Goupillière,Exploitation mines,1905, p.1).Les mineurs de Carmaux (...) portaient leurs blouses noires du fond et leurs chapeaux de cuir (Nizan,Conspir.,1938, p.38). − En appos. Des représentants de toute la classe ouvrière et des ouvriers mineurs (Jaurès,Ét. soc.,1901, p.lxviii). II. A. − Vx, ART MILIT. Soldat chargé de creuser une galerie sous un ouvrage afin d'en saper les fondations et d'en provoquer l'effondrement. Les mineurs de don Henri, parvenus par une galerie souterraine sous les fondements de la tour (...) la crurent suspendue (...) au-dessus des excavations qu'ils avaient pratiqués (Mérimée,Don Pèdre 1er,1848, p.514). B. − GÉNIE CIVIL et MILIT. Ouvrier ou militaire chargé de poser des mines. Synon. sapeur: −. À cette canette on adapte une mèche soufrée à laquelle on met le feu. La longueur de la mèche soufrée doit être suffisante pour que le temps qu'elle met à brûler jusqu'à la canette permette au mineur de se garer.
Bourde,Trav. publ.,1928, p.108. REM. Mineuse, subst. fém.,hapax. On ne sait si on a affaire à des hommes, à des femmes, en présence de ces androgynes qui (...) ne trahissent leur sexe que par la largeur d'un fessier anormal dans une culotte. À rencontrer dans les chemins verts ces mineuses, ces débardeurs (...) on a l'impression d'être tombé en pleine nature, dans un carnaval loqueteux (Goncourt,Journal,1872, p.911). Prononc. et Orth.: [minoe:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1200 minëor «celui qui travaille à l'exploitation d'une mine» (Aiol, 10859 ds T.-L.). Dér. de mine2* ou de miner*; suff. -eur2*; cf. minier att. avec ce sens en 1337 (Le Roman de Godefroy de Bouillon et de Saladin, B.N. 22495, fo20d ds Gdf.). Bbg. Quem. DDL t.9. |