| MINAUDERIE, subst. fém. A. − Action de minauder: 1. Les armes de Satan ce sont les sept péchés,
Et la minauderie avec les airs penchés,
Et les honteux ressorts savamment déclenchés...
Péguy,Tapisserie Ste Geneviève et J. d'Arc,1913, p.79. B. − [Le plus souvent au plur.] Manières, attitudes affectées de la personne qui minaude. Coups d'œil sous l'éventail, soupirs, minauderies, Aveux à mots couverts, vives agaceries (Gautier,Albertus,1833, p.154).Le ballet est ignoble. C'est une exposition de filles à vendre. Elles ont les gestes et les basses petites minauderies de l'emploi, la fadeur voluptueuse et voulue (Taine,Notes Paris,1867, p.11): 2. Mais le gnangnan franco-belge ne valait pas mieux, avec ses minauderies et ses bêtasseries de salon: − «les cheveux», «le petit père», «les colombes», − et tout ce mystérieux à l'usage des femmes du monde.
Rolland,J.-Chr.,Foire, 1908, p.698. Prononc. et Orth.: [minodʀi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1580 (Philippe d'Alcripe [le Picard], Nouvelle fabrique des excellens traits de verité, éd. Bibliothèque Elzévirienne, p.137). Dér. de minauder*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér.: 46. Bbg. Mack. t.2 1939, p.184. _ Renson (J.). Les Dénominations du visage en fr. et ds les autres lang. rom. Paris, 1962, pp.420-421. |