| MIMODRAME, subst. masc. Pièce représentée sous forme de pantomime, dans laquelle les moyens d'expression sont les gestes, la mimique, la danse et l'accompagnement musical à l'exclusion de toute parole. Pendant l'hiver (...) on ne joue que des mimodrames au boulevard, où je n'ai (...) que des bouts de rôle qui ne posent pas une femme (Balzac,Fausse maîtr.,1841, p.44).De vieux et longs mimodrames n'étaient appréciés que d'un public qui détenait toutes les clefs et les symboles du langage mimé (Colette,Jumelle,1938, p.168):−. Le Jeune homme et la mort (...) est un mimodrame où la pantomime exagère son style jusqu'à celui de la danse. C'est une pièce muette où je m'efforce de communiquer aux gestes le relief des mots et des cris (...). Ce sont des monologues et des dialogues qui usent des mêmes vocables que la peinture, la sculpture et la musique.
Cocteau,Diff. d'être,1947, p.233. − P. anal. Le drame est le voeu d'un siècle où la politique est un mimodrame perpétuel (Balzac,Illus. perdues,1839, p.425).Pour quelle enfant me prenez-vous donc? et pour qui jouez-vous ce mimodrame? Est-ce que je ne vois pas clairement que vous avez le plus grand désir de venir avec moi? (Feuillet,Scènes et prov.,1851, p.62). REM. Mimodramatique, adj.,hapax. Cette scène mimodramatique eut un succès prodigieux (Balzac,
Œuvres div.,t.2, 1833, p.603). Prononc.: [mimodʀam]. Étymol. et Hist. 1819 (Journ. des dames et des modes, 10 janv., 9 ds Quem. DDL t.9). Comp. de mimo-, élém. tiré de mime*, et de drame*. |