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MICMAC, subst. masc.
Familier
A.− Arrangements secrets et compliqués afin de parvenir à ses fins; manigances, menées obscures et embrouillées dans un but intéressé. Je ne donnerai pas dans le micmac des arrangements de Hello en mousquetaire, c'est insensé (Sand, Corresp.,t. 4, 1854, p. 12).Burle ne lui donnait jamais que des acomptes [au boucher]; un micmac épouvantable, un embrouillamini de chiffres où le diable ne pourrait se reconnaître (Zola, Cap. Burle,1883, p. 12).Les Juifs (...) se mirent à intriguer pour être versés dans les services de l'arrière et ceux qui n'avaient pas de relations se livrèrent à tout un micmac pour arriver à se faire réformer (Cendrars, Main coupée,1946, p. 43).
B.− P. ext. Désordre jugé inextricable. Une à une les pièces du dossier s'en étaient allées Dieu sait où, voir si le printemps s'avançait; celles-ci lâchées sur la province à la fin de compléments d'instruction, celles-là emmêlées par erreur à des pièces d'autres dossiers. D'où un micmac de paperasses à défier un cochon d'y retrouver ses petits et l'immobilisation définitive d'une affaire devenue insoluble (Courteline, Ronds-de-cuir,1893, 1ertabl., III, p. 47).
Expr. C'est un micmac où personne ne comprend rien (Zola, Pot-Bouille,1882, p. 215).Un micmac à n'y rien comprendre (Zola, Bonh. dames,1883, p. 580).
Prononc. et Orth. : [mikmak]. Ac. 1694 : michmac ou miquemac, dep. 1718 : micmac. Étymol. et Hist. 1. Début du xvies. micquemacque « intrigue, agissements suspects » (Recueil de farces fr. inédites du XVes., éd. G. Cohen, XL, 308); 1640 micmac (Oudin Curiositez); 2. 1876 « grand désordre » (Richepin, Chans. gueux, p. 61). Altération du m. fr. mutemacque « rébellion, émeute » (1remoitié du xves. meutemacre, Monstrelet, Chronique, II, 213 ds Gdf.; ca 1462 mutemacque, Cent nouvelles nouvelles, 99, éd. Fr. P. Sweetser, p. 575, 637), issu de la loc. verb. de m. néerl. muyte maken « faire une émeute ». Le fr. a également empr. meutemacre « mutin, séditieux » (Monstrelet ds Gdf.) au m. néerl. muytemaker « id ». Mutemacque s'est prob. altéré en micmac en prenant le caractère d'un mot expressif contenant la succession des voyelles i-a comme bicquebacque « bascule de puits », cric-crac*, fric-frac*, tic-tac*, trictrac*, zigzag*, v. A. Thomas ds Romania t. 41 (1912), pp. 80-84 et Lew. 1968, pp. 35-37, ainsi que FEW t. 16, p. 590. Fréq. abs. littér. : 17.