| MERRAIN, subst. masc. A. − Bois de chêne, de châtaignier, débité en planches et utilisé surtout dans la tonnellerie. Le père Grandet a mis ses gants fourrés: il faut vendanger. − Le père Grandet prend beaucoup de merrain, il y aura du vin cette année (Balzac, E. Grandet, 1834, p. 17).Les ais de bois de grande dimension sont en merrain (bois de chêne fendu en fil, qui n'est utilisé aujourd'hui qu'en tonnellerie), bois sans noeud, ni aubier (Viaux, Meuble Fr., 1962, p. 37). B. − VÉN. Tige centrale de la ramure du cerf et des autres animaux dont la tête est ornée d'un bois. Le bois comprend une tige axiale (merrain) et des rameaux (andouillers) (Perrier, Zool., t. 4, 1932, p. 3589). Prononc. et Orth.: [mε
ʀ
ε
̃], [me-]. Ac. 1694-1740: merrain, mairrain; Ac. 1798-1878: merrain, mairain; Ac. 1935: merrain. Étymol. et Hist. 1. 1155 mairien «bois de construction» (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 13546); 1389 spéc. marrien «douvain» (Invent. de Rich. Picque, p. 51, Biblioph. de Reims ds Gdf.); 2. fin xives. vén. merrien (E. Deschamps,
Œuvres, éd. Queux de Saint-Hilaire, t.6, p.201). Du lat. pop. *materiamen dér. de materia (v. matière) au sens propre de «bois de construction», cf. lat. médiév. materiamen (viiies. ds Nierm.). |