| MEMBRÉ, -ÉE, adj. A. − Rare. [Déterminé par un adv.] 1. − [En parlant d'une pers., d'un animal] (Bien, mal) pourvu quant à la qualité physique, esthétique des membres. Corps bien, mal membré. De grandes filles bien membrées, de belles couleurs, de la gorge, un œil pur, mais l'air froid (Stendhal, Journal, 1811, p. 31).Si jamais je deviens ambassadeur, mon secrétaire général et plusieurs de mes attachés devront avoir cinq pieds six pouces, être bien membrés, épouser des femmes vigoureuses, les nourrir amplement (Taine, Notes Paris, 1867, p.129).Le braque bleu d'Auvergne (...) fortement membré (...) est un passionné de la chasse (Vidron, Chasse, 1945, p. 113). 2. [En parlant d'un homme] (Bien, mal) pourvu quant au pénis. [Marceline] avait été violée de toutes parts (...) par un Réunionnais séparatiste membré (d'après l'expert de la partie civile) comme un Sénégalais du temps de la conquête (M. Audiard, Répète un peu ce que tu viens de dire, p.142 ds Cellard-Rey 1980). B. − HÉRALD. [En parlant d'un oiseau] Qui a les membres d'un émail différent de celui du corps. Un écusson d'azur à une aigle d'argent couronnée, becquée et membrée d'or (Péladan, Vice supr., 1884, p.51). Prononc. et Orth.: [mɑ
̃bʀe]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Ca 1135 «qui a les membres bien faits» (Couronnement Louis, 786 ds T.-L.); 1500 hérald. (Archives du Nord, IV, 9); 1785 «pourvu sous le rapport du pénis» (Sade, Les 120 journées de Sodome, part. 1, t. 1, 163 ds Quem. DDL t. 14). Dér. de membre*; suff. -é*. Bbg. Quem. DDL t. 14. |