| MATRAS1, subst. masc. HIST. Gros carreau d'arbalète à tête plate rectangulaire ou cylindrique, destiné à briser les membres sous les armures et utilisé aussi pour la chasse. (Dict. xixeet xxes.). − Expr., fam. Il s'en va comme un matras désempenné. ,,Se dit d'un homme qui sort sans les choses qui lui sont nécessaires; qui s'embarque dans une affaire sans avoir les moyens de la faire réussir`` (Hautel t.2 1808). Prononc. et Orth.: [matʀ
ɑ], [-a]. Att. ds Ac. 1694-1762. Étymol. et Hist. Ca 1180-90 materas (Alexandre de Paris, Alexandre, éd. E. C. Armstrong, b 36, 17 in Elliott Monographs, no40, t.V, p.9); fin xves. mattratz (O. de La Marche, Mémoires, éd. H.Beaune et J. d'Arbaumont, t.3, p.116). D'un dér. lat. vulg. en -āceu (*mattarāceu [cf. aussi le cat. matras «crosse d'arbalète; verrou de porte; alambic»], prob. adj. joint à des noms d'armes de jet) d'une forme *mattaris, var. avec gémination du -t- du lat. mataris, materis «javelot gaulois», empr. au gaul. mataris, materis «javelot» (Holder; FEW t.6, 1, pp.463-465; EWFS1-2). Bbg. Thurneysen 1884, p.107. |