| MATIR, verbe trans. A. − ORFÈVR. Rendre mat un ouvrage d'or ou d'argent, afin de mettre en valeur les ornements polis ou brunis qui sont disposés sur ce fond. Or, argent mati (DG). B. − TECHNOL. Faire disparaître la trace qui marque la jonction de deux pièces de fer soudées ensemble. Matir une soudure (Quillet 1965). Prononc.: [mati:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. 1100 «dompter, abattre» (Chanson de Roland, éd. J. Bédier, 3206); 2. ca 1165 «éreinter, épuiser» part. passé (Benoît de Sainte-Maure, Roman de Troie, éd. L.Constans, 14523); 3. ca 1220 «se flétrir» (Gui de Cambrai, Barlaam et Josaphat, 5825 ds T.-L.); 4. 1676 orfèvr. «rendre mat de l'or ou de l'argent» (Félibien: matir ou amatir); 5. 1765 terme d'arquebusier «faire disparaître la raie qui indique la jonction de deux soudures» (Encyclop. t. 10, p. 197b, s.v. matoir). Dér. de mat*; dés. -ir. |