| MATINIER, -IÈRE, adj. A. − Qui se lève de bon matin: . Belle heure, où tout mouillé d'avoir bu l'eau vivante,
Le frisonnant soleil que la mer a baigné
Éveille brusquement dans les branches mouvantes
Le piaillement joyeux des oiseaux matiniers...
Noailles,Coeur innombr.,1901, p. 42. B. − Du matin. Synon. de matinal.L'étoile matinière. L'étoile du matin, Vénus. Édith couchée et les yeux mi-clos regardait le soleil matinier rendre vivantes les roses transparentes de la cretonne (Mauriac,Chair et sang,1920, p. 143). − Emploi subst. fém., région. ,,Vent d'Est ou du Nord-Est qui descend les pentes ouest des Alpes et amène du froid et du beau temps`` (Villen. 1974). Prononc. et Orth.: [matinje], fém. [-jε:ʀ]. Ac. 1694, 1718 matinier, -iere; 1740 -iére; dep. 1762, -ière. Étymol. et Hist. I. Subst. 1312 «chantre qui assiste à matines et aux autres offices» (Cart. du Chapitre de Chartres ds Du Cange, s.v. matutinarius). II. Adj. 1. 1400 «du matin» messe matiniere (Regl. p. les bouchers, copie Arch. Fribourg, cart. 1bis ds Gdf.); 2. 1453 «qui appartient au matin» estoile matiniere (Pierre de Provence et la belle Marguelonne, p. 39 ds IGLF); 3. 1475 «matinal» matynier (Arch. JJ 195, pièce 1512 ds Gdf.); 4. 1579 «oriental» (Du Bartas, La Semaine, III, ibid.). I dér. de matines*; suff. -ier*. II dér. de matin*; suff. -ier*. |