| MATELOTE, subst. fém. A. − ART CULIN. Mets composé d'une ou de plusieurs sortes de poissons accommodés généralement avec du vin rouge et des oignons. Matelote d'anguilles. Matelote à la marinière (Ac.1935).Rois puissants qui ruinâtes la superbe Troie (...) votre table était mauvaise. Réduits à la cuisse de boeuf et au dos de cochon, vous ignorâtes toujours les charmes de la matelotte (Brillat-Sav.,Physiol. goût, 1825, p.392).La matelote parfumait l'air par son odeur et par l'adroite combinaison des ingrédients qui concourent à une perfection inconnue aux cuisiniers parisiens (Champfl.,Avent. MlleMariette, 1853, p.152).Vous me rappelez une petite amie. Au restaurant, elle me disait: «La matelote, j'aime pas ça, mais j'en veux une» (Montherl.,Celles qu'on prend, 1950, III, 5, p.827). ♦ P. anal. Cervelles de veau en matelotte. Vous préparez vos cervelles comme celles dites poêlées (Viard,Cuisin. roy., 1831, 110). − Emploi adj. Sauce matelote. Sauce au vin et aux oignons. (Dict. xixeet xxes.). B. − Danse au rythme vif, autrefois à la mode chez les matelots (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth.: [matlɔt]. Att. ds Ac. dep. 1694. Littré: -otte (var.). Étymol. et Hist. 1. Av. 1573 à la mattelotte «à la manière des matelots» (Jodelle,
Œuvres et meslanges poetiques, éd. Ch. Marty-Laveaux, t.1, p.273 ds IGLF); 2. a) 1674 «mets composé de poissons coupés en morceaux et accommodés avec du vin et des oignons» (B.Guégan, La Fleur de la cuisine fr., 139 d'apr. FEW t.16, p.543b); b) 1694 sausse à la matelote (Ac.); c) 1868 sauce matelote (Littré); 3. 1776 «danse au rythme vif, en vogue chez les matelots» (Restif de La Bret., Le Paysan perverti, t.1, p.45, v. encore maclotte). Fém. de matelot*. Fréq. abs. littér.: 44. |