| * Dans l'article "MASCULINISER,, verbe trans." MASCULINISER, verbe trans. Conférer un aspect masculin (à quelqu'un). Synon. viriliser; anton. féminiser.Lamiel tient, de l'autre côté du Rouge, une place inverse et symétrique de celle d'Armance: Octave de Malivert, ou le défaut d'énergie qui féminise un homme, − Lamiel, ou l'excès d'énergie qui masculinise une femme (Thibaudet, Hist. litt. fr., 1936, p.208).− Au part. passé. Les sentiments décrits par M. de Goncourt sont bien des aspirations de femmes, mais pas assez maintenues dans le vague des choses féminines... Ce sont des aspirations de femmes masculinisées par l'auteur (Goncourt, Journal, 1885, p.507). − Emploi pronom. passif. La fille est moins menacée, mais elle tend de son côté à se masculiniser. Le même glissement vers la fuite du sexe se produit sous le couple père sévère écrasant de sa supériorité une épouse effacée et pleurnicheuse (Mounier, Traité caract., 1946, p.102). ♦ BIOL. Prendre des caractères sexuels secondaires masculins. Il faut peu de chose pour que les individus mâles se comportent comme des hermaphrodites et ces hermaphrodites sont tantôt occasionnels, tantôt bien fixés, du moins aussi longtemps qu'ils ne se masculinisent pas à nouveau (Levadoux, Vigne, 1961, p.24). Prononc.: [maskylinize]. Étymol. et Hist 1. Ca 1501 masculiner pronom. «devenir masculin» ici en parlant de vers (A.Vérard, Le Jardin de Plaisance, foa V vo[éd. E. Droz et A. Piaget, 1910] ds Quem. DDL t. 13); ca 1501 part. passé adj. [vers] Feminins masculinisez (Id., ibid.); 2. 1575 «présenter des caractères masculins» filles masculinisantes «jeunes filles viriles et fortes» (Paré, XVIII, LXIV ds
Œuvres, éd. J. F. Malgaigne, II, p.771); 1674 «rendre masculin, viriliser» (Autre Suite du Virgile Travesti, éd. de 1752, p.367 ds Fr. mod. t. 31, p.299). Dér. sav. de masculin*; suff. -iser*. DÉR. Masculinisation, subst. fém.Action de (se) masculiniser. C'est surtout au point de vue de la population que la masculinisation de la femme et son travail en dehors de la maison aboutissent aux pires résultats (Misde Roux, L'État et la natalité, 1918, p.156 ds Quem. DDL t. 7).Une masculinisation de leur adolescence, une répudiation des coquetteries tendres et surannées (Arnoux, Crimes innoc., 1952, p.195).Frigidité chez la femme avec tendance à la masculinisation (Quillet, Méd.1965, p.490).− [maskylinizasjɔ
̃]. − 1reattest. 1918 (Misde Roux, loc. cit.); du rad. de masculiniser, suff. -(a)tion*. |