| MARMENTEAU, adj. masc. SYLVIC. [En parlant de certains bois de haute futaie] Qui assure l'ornement d'un domaine et que l'usufruitier, de ce fait, ne peut généralement pas (faire) couper. J'ôterai, dit-il [Scapin], de mon discours le bois sous toute forme, bois grume, bois marmenteau, bois de lit et même bois de cerf (Gautier,Fracasse,1863, p. 134).− Emploi subst. masc. Bois de marmenteau ou, p. ell., marmenteau. Quand un propriétaire était condamné pour crime de lèse-majesté, on ordonnait que ses marmenteaux fussent abattus ou étêtés (Bouillet1859). Prononc. et Orth.: [maʀmɑ
̃to]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. a) 1508 bois marmenteau (Nouv. Coutumier général, éd. Ch. A. Bourdot de Richebourg, t. 4, p. 476); b) 1636 marmanteau subst. (Monet). Terme d'Eaux et Forêts, anc. adj. en -al, dér. de l'a. fr. merrement (1308, doc. ds Gdf., s.v. mairement), lui-même issu d'un lat. pop. *materiamentum «bois de construction» (cf. lat. médiév. merrementum att. en 1246 ds Du Cange, s.v. materia), dér. de materiamen (merrain*); cf. par réduction, la forme marmau (1521, Nouv. Coutumier général, t.3, p.1252). |