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MARITIME, adj.
A. − Vx. Qui a rapport à la mer. Synon. marin1.L'onde maritime Mugit de toutes parts sur nos bords orageux (Chénier,Bucoliques, 1794, p. 68).
En partic. Qui a pour sujet la mer. En ce qui concerne les Pilotes de l'Iroise, roman maritime, de M. Édouard de Corbière, (...) nous déclarons notre critique incompétente (Mussetds R. des Deux Mondes, 1833, p. 103).Elle chanta cette ballade écossaise, à la fois maritime et pastorale (Lamart.,Raphaël, 1849, p.182).
B. − Qui est au bord de la mer; qui vit de la mer, dont l'activité est liée à la mer. Cité, contrée, nation, province maritime. J'ai habité (...) le faubourg industriel et portuaire, mais non maritime, d'une grande ville de travail (Arnoux,Visite Mathus., 1961, p. 28):
1. Les peuples maritimes ont cet avantage inestimable, d'être moins exposés que les nations agricoles, à l'action des mouvements étrangers. Outre la barrière naturelle qui les protège contre une force invasive, (...) la superfluité de leur population trouve sans cesse un écoulement au dehors... Chateaubr., Essai Révol., t. 1, 1797, p. 245.
Emploi subst. masc. plur. Les maritimes. Personnes dont l'activité ressortit à la marine et notamment à la marine marchande. (Dict. xxes.).
En partic.
1. [En parlant d'une plante] Qui pousse au bord de mer. Un atterrissement fangeux, sur lequel croissoient des herbes aquatiques et maritimes (Crèvecoeur,Voyage, t. 3, 1801, p.299).
Pin maritime. Pin du bord de mer. J'aime le pin maritime: l'arbre nu qui s'étire et lève au bout de ses bras son vêtement de feuillage (Larbaud,Barnabooth, 1913, p. 259).
Emploi subst. masc. Écorçant dans une taille des billes de maritimes (Genevoix,Raboliot, 1925, p. 172).
2. [En parlant du climat ou de conditions climatiques] Qui vient de la mer; qui est marqué par l'influence de la mer. Air, atmosphère maritime. On appelle ces vents maritimes des brises du large (Bern. de St-P.,Harm. nat., 1814, p.142).Le jour, le ciel de New-York est maritime. Le vent, la neige, le soleil, le ciel bleu y alternent à toute vitesse. On y crève de froid ou de chaud (Cocteau,Lettre Amér., 1949, p. 34).
3. [En parlant d'une voie d'eau naturelle ou artificielle] Qui se trouve entre deux rivages ou s'ouvre sur la mer. Canal maritime. Il voit la mer s'enfoncer dans les terres; sont-ce là des fleuves ou le passage maritime (...) qui, unissant l'Atlantique au Pacifique, (...) permettra d'atteindre enfin la Chine? (Morand,New-York, 1930, p. 6).
C. − Qui se fait sur mer ou par mer. Blocus, expédition, liaison, trafic maritime; guerre, opération maritime. Ce sont les croisades qui ont donné au commerce maritime la plus forte impulsion qu'il eût encore reçue (Guizot,Hist. civilisation, leçon 8, 1828, p. 29).Les voies romaines et la navigation maritime permirent un développement urbain dont Rome et Alexandrie sont les types (Vidal de La Bl.,Princ. géogr. hum., 1921, p. 213):
2. ... la marine marchande de la France n'est point ce qu'elle doit être (...). Peut-être faut-il s'en prendre (...) au défaut de capitaux pour les grandes entreprises maritimes, parce qu'elles sont trop peu souvent couronnées de succès... Say,Écon. pol., 1832, p. 232.
D. − Qui concerne la marine, la navigation sur mer. Arsenal, chantier, compagnie, génie maritime; langage, terme maritime; inscrit, préfet, préfecture maritime; route, voie maritime; code, droit, justice, tribunal maritime; domination, monopole, suprématie maritime. Le commissariat maritime lui a adjugé un lot d'épaves de quinze mille francs (Mirbeau,Journal femme ch., 1900, p. 376).L'Île-de-France, venant de New-York, qui était attendu à 13 h 10, n'a pu toucher le quai de la gare maritime qu'à 18 heures (Le Figaro, 19-20 janv. 1952, p. 2, col. 1):
3. Il sera fait mention sur le rôle du bâtiment (...) de la remise qui aura été faite des originaux du testament, soit entre les mains d'un commissaire des relations commerciales, soit au bureau d'un préposé de l'inscription maritime. Code civil, 1804, art. 993, p. 181.
Prononc. et Orth.: [maʀitim]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1336 «qui touche à la mer, proche de la mer» (Armement de bateau, 21 déc. 1336 ds Actes normands de la Chambre des Comptes sous Philippe de Valois par L. Delisle, p. 233); b) 1751 «qui croît au bord de la mer» pin maritime (Aubert de La Chesnaye des Bois, Dict. universel d'agric. et de jardinage, t. 2, p. 59); 2. 1580 «qui est dans la mer, qui vit dans la mer» (B. Palissy, Discours admirables, p. 292 ds IGLF). Empr. au lat. maritimus, -a, -um «de mer, marin»; cf. au sens 2 maritain, forme francisée (ca 1460-70, Wavrin, Chron. et anc. hist. ds Gdf.); au sens 2 maritime a été évincé par marin*, l'usage réservant maritime pour le sens 1. Fréq. abs. littér.: 618. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 260, b) 460; xxes.: a) 452, b) 1 033.