| MARIE-SALOPE, subst. fém. A. − MAR. Bateau à fond mobile servant à transporter les produits de dragage, de curage. Les dragues, les maries-salopes, les chalands envasés dans les eaux noires de rouille (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p.305). − P. méton. Drague. La drague, cette machine qui ramasse indifféremment tout, et des immondices et des bijoux: la drague qu'on appelle Marie-salope (Goncourt, Journal,1887, p. 670). B. − Pop. Femme malpropre, négligée, débauchée. Pourquoi, dis, que je ne suis plus jamais, jamais revenu? (...) à cause d'une Marie-Salope, oui, mesdames, d'une Marie-Salope, je ne retirerai pas le mot! (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 116). Prononc. et Orth.: [maʀisalɔp]. Plur. des maries-salopes (Littré, Lar. Lang. fr.) Étymol. et Hist. 1. 1777 mar. (Lescallier, Vocab. des termes de mar. anglois et françois, Paris, II, 19 ds Fr. mod. t. 26, p.54 et t.33, p.228); 2. 1845 pop. «femme négligée et malpropre» (Besch.). Comp. du prénom Marie (v. marial) et de salope*. Bbg. Kemna 1901, p. 89. _ Migl. Nome propr. 1968 [1927], p. 243. |