| MAQUER, verbe trans. A. − Arg. Prostituer à son profit. Suze, une môme qu'il maquait depuis un mois (Pt Simonin ill., 1957, p. 188). − Le plus souvent au passif. Dépendre d'un proxénète. Et une autre prostituée, plus militante, explique: Les filles de Lyon nous ont fait beaucoup de mal, en 1975, en accréditant dans l'opinion l'idée − fausse − que les filles sont libres. Écrivez bien que nous sommes toutes «maquées» (J. Sarazinds Le Monde, 30 janv. 1980, p. 13 ds Cellard-Rey 1980). B. − Pop. Être maqué, se maquer (avec). Se marier ou vivre en concubinage (avec). Ça faisait plus de vingt piges qu'Yvette et lui étaient maqués (Le Breton,Rififi, 1953, p. 132). − Le plus souvent au passif. La Léone... elle est maquée avec un tronc [un arabe] (A. Boudard,La Métamorphose des cloportes, Paris, Plon, 1962, p. 157). Prononc.: [make], (il) maque [mak]. Étymol. et Hist. 1. [1883 se maquer «s'unir à une fille» (d'apr. Chautard, Vie étrange arg., p. 448)] 1889 «se mettre sous la protection d'un proxénète» (Macé, Mes lundis, p. 120 ds Cellard-Rey); 2. 1898 être maqué «vivre en concubinage» (Esn.). Dér. de mac*; dés. -er. |