| MAQUILLEUR1, -EUSE, subst. A. − ARTS DU SPECTACLE. Spécialiste en maquillage, notamment au théâtre, au cirque, au cinéma et à la télévision. La plupart des amis de mes vingt ans sont morts ou mourants, les moins tourmentés ont accosté dans les studios de cinéma, producteurs, metteurs en scène, scénaristes, dialoguistes, maquilleurs (Vailland, Drôle de jeu, 1945, p. 16).Chaque artiste a sa personnalité, il est son propre décorateur, maquilleur, costumier. Il tient à se distinguer par quelques traits qui lui soient propres: détails de maquillage, accessoires ou expressions (Hist. spect., 1965, p. 1540). B. − Arg., JEUX DE CARTES. Personne qui maquille les cartes pour tricher au jeu. Synon. tricheur.Maquilleur de brêmes, de cartes (A. Rigaud, La Vraie cour des miraclesds Vie Lang.1969no207, p. 338). − P. ext. Faussaire. Synon. tricheur, truqueur (fam.).On peut le déplorer ou l'approuver; cela ne changera rien: si ce n'est qu'aux endroits où le paysan de par sa présence accomplit une oeuvre écologique bénéfique, le jour où il ne sera plus là on mettra à sa place des maquilleurs de la nature pour le plus grand bien des possesseurs de fortune, payés par les impôts pris dans le compte en banque de notre «ras-le-bol» (le pauvre, il n'a pas fini de souffrir) (Le Sauvage, juill. 1975, p. 4, col. 2). Prononc. et Orth.: [makijoe:ʀ], fém. [-jø:z]. Étymol. et Hist. 1. a) 1844 maquilleur de brêmes (M. M... de S.-H...t, Pts myst. Paris, p. 13); b) 1900 «faussaire» (Nouguier, Notes manuscr. dict. Delesalle, p. 127: maquilleur de fausse-frappe); 2. 1868 «personne qui pra-tique le maquillage» (Littré, ici uniquement au fém.); 1873 masc. et fém. «id.» (Lar. 19e). Dér. de maquiller*; suff. -eur2*. Déjà macquilleux au sens de «falsificateur» en 1561 (Rasse des Noeuds, Abbuz et Chant Royal d'apr. Esn. ds Romania t. 83, 1962, p. 304 et 311). |