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MAQUIGNONNAGE, subst. masc.
A. − Vx. Métier de maquignon, commerce des chevaux. Madame Worms-Clavelin l'examina avec (...) l'instinct de maquignonnage qu'elle avait, l'attira à elle, lui regarda les dents, la fit tenir droite (A. France,Mannequin, 1897, p. 265).
− En partic., péj. Stratagèmes frauduleux de maquignons peu honnêtes qui cherchent à tromper le client sur la valeur de leurs bêtes. (Dict. xixeet xxes.).
B. − Péj. Fait d'user de manoeuvres frauduleuses ou indélicates; ces manoeuvres elles-mêmes. Synon. cuisine (fam.), grenouillage (fam.), magouille (fam.), magouillage (fam.), trafic, tripotage (fam.).Maquignonnage honteux; maquignonnage électoral; maquignonnage d'affaires. Les partis révolutionnaires sont faits pour prendre le pouvoir. Hugo: Pour le prendre. Oui. Pour s'en emparer par les armes. Pas pour l'acheter par un maquignonnage (Sartre,Mains sales, 1948, p. 203):
. ... Du Poizat se livrait à d'autres besognes, des maquignonnages inavouables, l'achat de certains appuis, un jeu de Bourse passionné sur l'entrée plus ou moins sûre de Rougon au ministère. Zola, E. Rougon, 1876, p. 187.
Prononc. et Orth.: [makiɳ ɔna:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1507 «métier de maquignon» (Prévôté de Vimey ds Gdf. Compl.); b) 1636 «moyens de maquignon pour vendre des bêtes dont on dissimule les défauts» (Monet); 2. 1585 «manoeuvres frauduleuses ou indélicates» (Cholières, Les Neuf matinées, p. 205: j'aimerois mieux que luy et sa femme fussent, où je diroie, que d'avoir servy à tel maquignonnage). Dér. de maquignonner*; suff. -age*.