| MANÉCANTERIE, subst. fém. A. − Vx. École paroissiale formant des enfants au chant religieux et au service de l'autel. Mon père aurait bien voulu nous mettre au collège, mais c'était trop cher. «Si nous les envoyions dans une manécanterie? dit MmeEyssette...»; (...) comme St-Nizier était l'église la plus proche, on nous envoya à la manécanterie de St-Nizier (A. Daudet,Pt Chose,1868, p. 26). B. − École formant des enfants et des jeunes gens au chant choral religieux et profane. Le titre même de Maîtrise, pour désigner le choeur d'enfants attaché à une église est particulier à la France, où l'on emploie aussi, en certaines régions, les termes plus archaïques de Manécanterie et de Psallette; à l'étranger, le titre de Chapelle est préférablement employé. Mais, depuis quelques années, c'est le vocable très antique de Schola cantorum (...) qui recommence à prédominer pour les choeurs d'église (Brenet,Dict. prat. et hist. mus.,1926, p. 236).Bien que la manécanterie des Petits Chanteurs à la Croix de Bois soit restée fidèle à la musique religieuse ancienne (...) il y a longtemps qu'elle a mis à son répertoire des oeuvres modernes, profanes ou sacrées. André Caplet, Darius Milhaud, Francis Poulenc ont écrit spécialement pour elle (Enseign. mus., 2, 1950, p. 10) Prononc. et Orth.: [manekɑ
̃tʀi]. Vieilli ds Boiste 1834, Besch. 1845, Littré: mani-. Étymol. et Hist. 1. 1819 manicanterie «école de chant des enfants de choeur» (Boiste); 1840 manécanterie (Ac. Compl. 1842); 2. 1907 «école qui forme des enfants au chant religieux et profane» Manécanterie des petits chanteurs à la croix de bois (d'apr. Lar. encyclop.). Empr. au lat. médiév. manicantaria formé dans la région de Lyon, «manécanterie, maison de jeunes chanteurs» (ds Blaise Latin. Med. Aev.). Bbg. Goosse (A.). Études de vocab. eccl.: l'enfant de choeur. Foi Lang. 1977, no2; pp. 132-134; p. 135 (s.v. manécantier). |