| MANTIQUE, subst. fém. et adj. I. − Subst. fém. Art de la divination. La mantique, ou l'art du devin, témoigne, selon ses adeptes ou ses témoins, de l'existence d'une faculté qui permettrait de «savoir», sans utiliser les moyens ordinaires d'information: expérience sensorielle, mémoire, raisonnement (Amadou,Parapsychol.,1954, p. 80). II. − Adj. Qui ressortit à l'art de la divination. Une vieille gitane l'a initié à tous les mystères mantiques (Queneau,Loin Rueil,1944, p. 141).La règle d'or de cette tradition mantique veut que tout jugement résulte d'un faisceau de données parmi lesquelles figurent au moins le signe, la maison, les aspects (Divin.1964, p. 166). Prononc.: [mɑ
̃tik]. Étymol. et Hist. I. 1578 mantice subst. «divination» (G. Le Fevre, Galliade, 59 ds Z. rom. Philol. t. 29, p. 74), attest. isolée; à nouv. en 1887 mantique (A. et M. Croiset, Hist. de la litt. grecque, t. 1, p. 506 ds R. Philol. fr. t. 43, p. 46). II. 1587 manthique adj. (Cholières, 8eAprès-disnée, p. 354 ds Hug.), attest. isolée, à nouv. ca 1891 mantique (Gde Encyclop. t. 14, p. 733b, s.v. divination). I empr. au gr. μ
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́ «art de la divination», issu p. ell. de μ
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χ
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η «id.» (μ
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ς, v. infra; τ
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ν
η «art»). II empr. au gr. μ
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κ
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́
ς «de devin, prophétique», dér. de μ
α
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ν
τ
ι
ς «devin, prophète, personne qui prédit l'avenir». |