| MANIFESTEMENT, adv. D'une manière manifeste. A. − [Correspond à manifeste1A 1] Vieilli. Quelques-uns des filamens peuvent être manifestement suivis jusque sur la membrane qui recouvre les rayons (Cuvier,Anat. comp., t. 2, 1805, p. 284).Elle dut être bien aise que la sainte (...) se montrât si manifestement l'amie des pauvres soldats (A. France,J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 121). B.− [Correspond à manifeste1B] Synon. clairement, évidemment, indiscutablement, indubitablement, ostensiblement, ouvertement, visiblement; de toute évidence.Il n'existe pas de proposition plus manifestement fausse (Destutt de Tr.,Idéol. 3,1805, p. 161).Mais il était manifestement fatigué de l'esprit comme des sens (Toulet,Demois. La Mortagne,1920, p. 106).Le choix est manifestement entre une péréquation financière autoritaire (...) et une péréquation sur mesure (Belorgey,Gouvern. et admin. Fr.,1967, p. 284): . Il paraît bien surprenant − et invraisemblable − que les mathématiciens et physiciens éminents que sont les fondateurs de la cybernétique aient pu admettre des postulats aussi manifestement faux, et aussi manifestement apparentés à ceux qui sont à la base de l'erreur du mouvement perpétuel.
Ruyer, Cybern., 1954, p. 25. − [En fonction d'adv. de phrase] Synon. de toute évidence, indiscutablement.Pas de doute possible: manifestement, elle en est toquée... (Martin du G.,Devenir,1909, p. 85).Ici, manifestement, je n'ai plus qu'à m'incliner (Bremond,Poés. pure,1926, p. 36). Prononc. et Orth.: [manifεstəmɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1200 (Dialogue Grégoire, éd. W. Foerster, p. 265, 6). Dér. de manifeste1*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér.: 382. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 408, b) 293; xxes.: a) 445, b) 850. |