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MANETTE, subst. fém.
A. − Petit levier, poignée de commande manuelle de certains mécanismes. Abaisser, actionner, relever, tourner la manette. De magnifiques fauteuils américains, tout hérissés de manettes et de vis (Malraux,Conquér.,1928, p. 12).Ayant roulé, lentement, vent debout, il tire à lui la manette des gaz. L'avion, happé par l'hélice, fonce (Saint-Exup.,Courr. Sud,1928, p. 6):
. Un chef sioux, voulant arrêter le train, mais ne sachant pas manoeuvrer la manette du régulateur, avait largement ouvert l'introduction de la vapeur au lieu de la fermer... Verne,Tour monde,1873, p. 174.
− P. ext., au plur., arg. des coureurs cyclistes. ,,Manivelles du pédalier de la bicyclette, pédales`` (Esn. 1966). Appuyer sur les manettes. ,,Pédaler ferme`` (Sandry-Carr. Cycl. 1963).
B. − AGRIC. Instrument agricole, constitué d'un cylindre creux ouvert aux deux extrémités, dont l'une est coupante et l'autre munie d'un manche, qui permet d'arracher les jeunes plants avec une motte de terre autour de leurs racines, puis de creuser un trou pour les recevoir (d'apr. Fén. 1970).
Prononc. et Orth.: [manεt]. Homon. mannette. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1803 (Boiste). Dér. sav. de manus «main»; suff. -ette*; cf. le prov. maneta att. au sens de «manivelle» dès 1447 ds Pansier; v. aussi FEW t. 6, p. 296b, note 12. Cf. l'a. m. fr. manete «petite main» (ca 1225, Péan Gatineau, St Martin, éd. W. Söderhjelm, 8376 − 1611, Cotgr.). Fréq. abs. littér.: 50. Bbg. Sain. Sources t. 2 1972 [1925], p. 350.