| MANDARINAL, -ALE, -AUX, adj. Qui est propre aux mandarins, tient du mandarin ou du mandarinat. A. − [Correspond à mandarin I A et à mandarinat A] Possédé par un dieu déformé bien caché sous sa douceur, son sourire et ses grâces mandarinales, il vit, hors de ce monde révolutionnaire quotidien (Malraux,Conquér.,1928, p. 68).Au XVIIIesiècle, les philosophes des lumières citaient en exemple le système mandarinal chinois (Le Point,20 mars 1978ds Gilb. 1971). B. − [Correspond à mandarin II B 2 et à mandarinat B] Par deux fois des oppositions mandarinales irréductibles ont rejeté cet être fascinant et généreux [le professeur Roger Guillemin], longtemps tenu à l'écart ici malgré son talent, presque adulé aujourd'hui depuis cette distinction éclatante [le prix Nobel] (Le Monde,4 janv. 1978, p. 9). Prononc. et Orth.: [mɑ
̃daʀinal], masc. plur. [-o]. Étymol. et Hist. 1. 1776 «qui appartient au mandarin, qui a le caractère du mandarin» (Voltaire, Lettres chinoises, indiennes, p. 44: dédain mandarinal pour le commerce); 2. 1948 [éd.] «qui relève du mandarinat universitaire ou politique» (Lyautey, Paroles d'action, Lettre du 19 févr. 1900 [non att. ds l'éd. de 1927], p. 5: esprit mandarinal). Dér. du rad. de mandarinat*; suff. -al*. |