| MANADE, subst. fém. Région. (Provence et notamment en Camargue). Troupeau libre de bœufs, de taureaux ou de chevaux conduits par un gardian. Manade de chevaux sauvages. Ce bon vieux cheval pattu, ce camarguais gris marqué sur la croupe de l'écu de sa manade (Vialar, Bon Dieu,1953, p. 83).Prononc. : [manad]. Étymol. et Hist. 1877 (A. Daudet, Nabab, p. 214). Empr. au prov. manado « troupeau de chevaux ou de taureaux sauvages » (1859, Mistral, Mireio, chant XII, éd. R. Berenguié, p. 465 : dins uno grand manado), dér. de mano « main »; du lat. manus, v. main et signifiant proprement « ce que la main peut contenir, poignée »; d'où l'a. fr. manée, l'a. prov. manada « poignée » (cf. E. Levy Prov., Rayn. t. 4, p. 141 et Pansier) et encore, avec ce même sens, manado dans certains parlers méridionaux (Mistral, ibid., chant IX, p. 336). DÉR. Manadier, subst. masc.Éleveur de troupeaux de chevaux et de taureaux en Camargue. − [manadje]. − 1reattest. 1955 (Mét.); de manade, suff. -ier*. |