| MALPROPREMENT, adv. A.− De façon malpropre, salement. Gaspard mangeait. Il mangeait assez malproprement, faisant tomber des miettes, obligé de rattraper son pain dans sa tasse avec ses doigts. Et Georges s'irritait (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 211). B.− Sans soin, sans application. Première Érinnye : Arrière! arrière! chasse-le, Électre, ne te laisse pas toucher par sa main. C'est un boucher! Il a sur lui la fade odeur du sang frais. Il a tué la vieille très malproprement, tu sais, en s'y reprenant à plusieurs fois (Sartre, Mouches,1943, III, 1, p. 91). C.− De façon incorrecte, indélicate. Afin d'être tout à fait entre eux, ils [les quatre inséparables] lâchèrent malproprement leurs anciens amis (Bloy, Hist. désobl.,1894, p. 66). Prononc. et Orth. : [malpʀ
ɔpʀ
əmɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1538 « d'une façon sale » (Est.); 2. 1560 [éd.] « avec négligence, sans soin » (Calvin, Institution chrétienne, éd. J. D. Benoit, III, 17, p. 287); 3. 1862 « de façon indélicate » (Hugo, Misér., t. 1, p. 721 : fi! c'est malproprement fait! J'ai vraiment honte de ces grivèleries). Dér. de malpropre*; suff. -ment2*. |