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MALLÉABLE, adj.
A.− [En parlant d'un métal] Qu'on peut réduire en feuilles par martelage ou par passage au laminoir. Le fer peut se dégager facilement de son minerai lorsqu'on le soumet à une température qui n'excède pas 700-800o. Sur un feu de bois, il est donc possible d'obtenir du fer forgé malléable (Lowie, Anthropol. cult.,trad. par E. Métraux, 1936, p. 162).
P. ext. Matière douce et malléable comme la cire de géantes alvéoles (Proust, Fugit.,1922, p. 646):
On utilise, dans l'industrie du caoutchouc, d'autres catégories de produits chimiques : les plastifiants. Comme le goudron de pin, l'acide stéarique, et un certain nombre de produits pétroliers, les produits rendent le caoutchouc plus malléable et donc économisent de l'énergie, facilitent l'absorption des charges et améliorent les qualités de malléabilité et d'adhésion des produits finis. Industr. fr. caoutch.,1965, p. 26.
B.− [En parlant d'un animé ou de ses attributs] Au fig. Souple, influençable. Caractère malléable. Volonté humaine, c'est-à-dire malléable et sujette à changer (Gaultier, Bovarysme,1902, p. 8).L'être humain est à ce point malléable qu'il devient vite ce qu'on le persuade qu'il est déjà (Gide, Journal,1932, p. 1122).
REM. 1.
Malléabilisation, subst. fém.,technol. Opération qui vise à rendre un métal plus malléable. Dans le procédé Réaumur, il s'agit d'une décarburation superficielle de la fonte, au moyen d'une poudre oxydante formée d'oxyde de fer dilué dans de la chaux : les objets destinés à la malléabilisation sont moulés sous leur forme définitive, cela en fonte blanche, c'est-à-dire en fonte dont tout le carbone est à l'état de carbure de fer (Guillet, Techn. métall.,1944, p. 15).
2.
Malléer, verbe trans.,technol. Rendre malléable : ,,battre et étendre au marteau`` (Littré). P. métaph. Je m'exerçai intrépidement à traduire et à retraduire toutes les phrases presque intraduisibles des classiques qui se rapportaient à mon plan, à les fondre, à les malléer, à les assouplir à la forme du premier auteur (Nodier, Smarra,1821, p. 14).
Prononc. et Orth. : [maleabl̥], vieilli [mall-] ds Land. 1834, Littré, DG, Barbeau-Rhode 1930. Non noté ds Pt Rob. ni Lar. Lang. fr., relevé chez 2 locuteurs seulement ds Martinet-Walter 1973 et seule prononc. ds Warn. 1968. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1500 « qui a la propriété de s'étendre sous le marteau » (O. de Saint-Gelais, Éneide, BN 861, fo61d ds Gdf. Compl.); b) 1600 « (terre) meuble, facile à labourer » (Ol. de Serres, Théâtre d'agriculture, livre 6, chap. 26, p. 708); 2. 1810 fig. « qui se laisse manier, façonner, influencer » (Stendhal, Journal, t. 3, p. 81). Dér. sav. du lat. malleus « marteau » (mail*). Le verbe malleare « marteler » n'existe pas, mais il y a un adj. malleatus « battu au marteau ». Cf. pour le sens 1 a l'a. prov. malleable (xives., Eluc. de las propr., fo194 et 183 ds Rayn. t. 4, p. 130). Fréq. abs. littér. : 67.
DÉR.
Malléabiliser, verbe trans.,technol. Rendre (un métal, un alliage) plus malléable (voir Mercier Néol. 1801). − [maleabilize], (il) malléabilise [maleabili:z]. V. malléable. − 1reattest. 1801 id.; de malléable, suff. -iser*.
BBG. − Dub. Dér. 1962, p. 33 (s.v. malléabilisation).