| MALFORMATION, subst. fém. PATHOL. Vice de conformation d'une partie du corps. Malformation (congénitale) de la hanche, du pied; malformation articulaire. La nymphomanie (...) peut trouver sa cause dans une malformation des organes génitaux (kyste des ovaires) (Garcin, Guide vétér.,1944, p. 119).Les malformations vasculaires cérébrales qui comportent les angiomes, les anévrysmes (Quillet Méd.1965, p. 358).− P. ext., littér. Altération, déformation. Ce n'est pas trop d'une famille saine, vivante et désintéressée (...) pour qu'il [l'homme qui se forme] en sorte [de la crise de croissance du moi] sans trop de malformations (Mounier, Traité caract.,1946, p. 541): Je me sens l'esprit très dispos; mes doigts sont agiles et ne retardent pas ma pensée. Les mauvais jours, je peine sur mon écriture, et sa malformation déforme à son tour mes pensées.
Gide, Journal,1902, p. 126. REM. Malformé, subst. masc.,hapax. Personne atteinte de malformation. Avouez que, si vous étiez habité par l'idée fixe d'une amélioration possible de la race humaine, une amélioration pratique et presque immédiate, vous ne chercheriez pas si éperdument à prolonger la vie des malformés, des tarés, des indésirables, etc (Gide, Journal,1915, p. 513). Prononc. et Orth. : [malfɔ
ʀmasjɔ
̃]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1858 pathol. (Littré-Robin). Comp. de mal[e], fém. de mal1* et de formation*. |