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MALFAÇON, subst. fém.
Défaut d'un ouvrage, d'une construction résultant d'une mauvaise exécution. Indemnité pour malfaçons (Ac.1935).On tolère les gaspillages et les malfaçons (...) pour nos constructions navales (Jaurès,Alliances eur.,1914, p. 63).La responsabilité de l'architecte (...) consiste à répondre (...) de toutes malfaçons ou erreurs qui auraient pu survenir dans la conception ou la réalisation des travaux (Arts et litt.,1936, p. 72-3).L'air qui reste enfermé dans un béton par suite d'un tassement insuffisant rompt la continuité de la pâte liante et peut amorcer la décohésion du béton en présence des surcharges. C'est la malfaçon la plus grave qu'on puisse rencontrer (Cléret de Langavant,Ciments et bétons,1953, p. 165).
REM.
Malfaçonné, -ée, adj.Qui a été mal façonné. Tous les ustensiles malfaçonnés, ratés ou hors d'usage (Sartre,Sit. II,1948, p. 170).
Prononc. et Orth.: [malfasɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1260 «mauvaise exécution d'un ouvrage» vice de male façon (É. Boileau, Métiers, éd. R. de Lespinasse et Fr. Bonnardot, I, XL, 12); b) 1260 «défaut ou imperfection dans un ouvrage» toutes les mespresures et malefaçons (Id., ibid., I, XCIV, 11); 2. 1690 «profit illicite sur les travaux exécutés» (Fur.). Comp. de male, fém. de mal1* et de façon*. Fréq. abs. littér.: 17.