| MAILLOTIN, subst. masc. A. − HIST. DE L'ARM. Arme proche du maillet. (Dict. xixeet xxes.). − P. méton., au plur., HIST. Insurgés parisiens qui, au xivesiècle, se révoltèrent contre le pouvoir fiscal, en faisant usage de cette arme. Le peuple pillait l'arsenal, s'armait, enlevait ving mille maillets de fer: ce fut la sédition des maillotins (Bainville, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 109). B. − TECHNOL. Pressoir à olives. (Dict. xixeet xxes.). Prononc.: [majɔtε
̃]. Étymol. et Hist. 1. a) 1480 «nigaud» d'apr. l'éditeur (Guillaume Coquillart, Droitz nouveaulx, 2258 ds
Œuvres, éd. M. J. Freeman, p. 241), attest. isolée; b) 1552 hist. (Rabelais, Quart Livre, éd. R. Marichal, chap. XXXVI, p. 163, ligne 73: les Parisiens avecques leurs mailletz «dont feurent surnommez Maillotins»); 2. 1690 «arme semblable au maillet» (Fur.); 3. 1791 «pressoir à olives» (Schwan, Nouv. dict. de la langue française et allemande, t. 3). Dér. de l'a. subst. maillot, au sens de «espèce d'arme contondante» (ca 1200 ds T.-L.; encore attesté dans certains dial. ; cf. FEW t.6, 1, p.117a), var., par substitution de suff., de maillet*; suff. -in*. Les émeutiers qui se révoltèrent, sous Charles VI (fév. 1382), contre le nouvel impôt direct, furent d'abord appelés Maillets (1382, Chronique de Jean II et Charles V, éd. R. Delachenal, t.3, p.13, v.note 1; aussi 1382 et 1383 ds Du Cange, s.v. malleti) parce qu'ils s'armèrent de maillets de plomb, qu'ils prirent dans l'Arsenal de la place de Grève où ils étaient entreposés (cf. 1382, Chronique de Jean II et Charle V, t.3, p.12; aussi 1382, Chronographia regum francorum, éd. Moranvillé, t.3, p.23 et fin xives., E. Deschamps,
Œuvres complètes, G. Raynaud, t.3, pp.139-140). |