| MAILLON, subst. masc. A. − Rare. Petite maille. (Dict. xixeet xxes.). − P. anal., MAR. ,,Noeud coulant que l'on fait avec un moyen ou petit cordage, pour relever un objet qui est au fond de l'eau et qui offre quelque prise`` (Gruss 1952). B. − 1. Anneau d'une chaîne. Synon. chaînon.Maillons d'un bracelet, d'une chaîne de montre, d'une gourmette; maillon de la chaîne; maillon intermédiaire; maillon manquant. À son bras quatre camées romains unis par des maillons d'or (Adam, Enf. Aust., 1902, p. 102).La chaîne sans fin ou chaîne dragueuse composée de maillons articulés (Bourde, Trav. publ., 1929, p. 236). − Spécialement ♦ FIL. Anneau qui attache les lisses dans un métier à tisser et par lequel passe le fil de chaîne. Chaque fil étant passé dans le maillon d'une lisse individuelle appelée «arcade» (Thiébaut, Fabric. tissus, 1961, p. 138). ♦ MAR. ,,Élément d'une chaîne d'ancre, d'une longueur égale à 30 m quel que soit le calibre des mailles`` (Sizaire Marine 1972). 2. Au fig. Élément d'un ensemble: .Tu vois, Thierry... Si différents que nous soyons, toi et moi, eh bien, devant cette jeunesse-là, phuit! Nous sommes pareils... Pareillement balayés... Nous sommes les derniers maillons d'une chaîne qui a été rompue... bien rompue...
Martin du G., Taciturne, 1932, II, 2, p. 1301. Prononc. et Orth.: [mɑjɔ
̃] et [-a-]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1542 «anneau d'une chaîne» (Inv. de la Sainte Chapelle des Ducs de Savoie, 47 ds Delb. Notes mss); 2. a) 1632 [éd.] «noeud» (Morel, Petit Thresor de mots françois ds Gdf.); b) 1831 mar. «noeud coulant pour saisir un objet dans l'eau» (Will.). Dér. de maille1*; suff. -on1*. Fréq. abs. littér.: 33. |