| MAHALEB, subst. masc. Cerisier sauvage employé comme porte-greffe pour les cerisiers cultivés, dont les parfumeurs distillaient le noyau du fruit pour en extraire une essence odorante (surtout destinée à parfumer les savonnettes), et dont le bois dur est apprécié en ébénisterie. (Ds Ac. 1878; dict. xixeet xxes.). Le mahaleb, ou bois de Sainte Lucie (Prunus mahaleb) (...) est un arbre qui croît dans (...) l'Europe tempérée (Baudrillart,Nouv. manuel forest., t. 1, 1808, p. 234).− En appos. Cerisier mahaleb. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth.: [maalεb]. Att. ds Ac. dep. 1694. Plur. des mahalebs. Étymol. et Hist. 1542 Maguelet (Rabelais, Pantagruel, chap. XXIII, éd. V. L. Saulnier, p. 178: drogueurs qui font l'huille de Maguelet [chap. XXXIV ds l'éd. Ch. Marty-Laveaux, p. 384]); 1558 macalep (P. Belon, Remonstrances sur le default de labour, fo39 voet 42 rods Arv., p. 308); 1561 Mahaleb (Du Pinet, trad. du lat. de Mattioli, Commentaires, p. 79, ibid. [ici, comme citat. d'un mot ar.]); 1572 mahaleb (Des Moulins, trad. du lat. de Mattioli, Commentaires, p.123, ibid. [ici comme mot fr.]). Lat. sc. de la Renaissance almahaleb (1479, Mesuae opera, fo55d: Oleum de almahaleb [almachareb ds l'éd. de 1471] ds Fonds Barbier), Mahaleb (1593, Ch. de L'Escluse, Aromatum historia, p.94 ds Arv., p.307), empr. à l'ar. maḥlab, même sens. |