| * Dans l'article "MAGOUILLE,, subst. fém." MAGOUILLE, subst. fém. Fam. , dans le domaine pol. ou des affaires.Ensemble d'opérations, d'intrigues, de luttes d'influence, de tractations douteuses et généralement déloyales. Synon. fam. combine, fricotage, grenouillage, tripotage.La magouille. − Enfin un mot tout neuf. (...) Un mot (...) qui (...) dit bien ce qu'il veut dire. Un mot qui a du bagou, qui évoque le magot, qui gratouille, gargouille et chatouille (...). Une de ces inventions populaires dont on chercherait en vain l'auteur, spontanément surgie, aussitôt adoptée (Le Monde, 25 mars 1973, p.11, col.4-5).Magouilles politiciennes, propositions démagogiques, «modèles étrangers» (Révolution, 20-26 mars 1981, p.2, col.1).Spécialistes de la magouille financière, ils ont essayé (...) de regrouper dans une même filiale (...) les sociétés qui leur assurent de colossaux bénéfices (L'Humanité, 26 juin 1981, p.8, col.3).Prononc.: [maguj]. Étymol. et Hist. 1968 (Le Nouvel Observateur, 30 déc., p. 7b: Ce congrès, c'est le championnat de France de la «magouille»). Orig. incertaine. Le mot pourrait être issu d'un représentant du gaul. *marga «boue» (répandu sur presque tout le territoire gallo-rom., cf. dans les dial. margouiller «patauger, salir, tripoter» et margouille, margouillat «petite mare, flaque d'eau sale» v. FEW t. 6, 1, pp. 320-322) influencé, pour le sens et la forme du début du mot, par maquignon*, maquignonner* ou manoeuvrer*. DÉR. 1. Magouillage, subst. masc.Fait de magouiller. Magouillage du monde des affaires. Ainsi se concluait, jeudi dernier une semaine de «magouillages» qui rappelèrent, en plus sordide encore, les pires heures de la IVeRépublique (Le Nouvel Observateur, 13 mars 1973, p. 30, col. 1).− [maguja:ʒ]. − 1reattest. 1971 (ibid., 18 oct., p. 36d); de magouiller, suff. -age*. 2. Magouiller, verbe trans.Se livrer à des magouilles. Tu voudrais mordre mais tu lèches Tu voudrais déchirer et tu caresses Tu voudrais cogner mais tu mouilles Tu voudrais dénoncer et tu magouilles (B. Lavilliers,Ringard pour le reggae, Paris, E. Barclay, 1979).− [maguje], (il) magouille [maguj]. − 1reattest. 1972 (G. Mounin, La Ling. du XXes., p. 245); de magouille, dés. -er. 3. Magouilleur, -euse, adj. et subst.(Personne) qui se livre à des magouilles. Pour quelques gros requins pris dans les filets, combien de jongleurs du fisc, d'acrobates de la T.V.A., d'aigrefins de l'immobilier, de magouilleurs de factures continuent de barboter dans le marais de la finance véreuse (Le Nouvel Observateur, 22 oct. 1973, p. 50, col. 1).− [magujoe:ʀ], [-ø:z]. − 1resattest. a) 1971 subst. (ibid., 8mars, p.43b); b)1975 adj. (ibid., 12juill., p.49c); de magouiller, suff. -eur2*. |