| MAGNIFIQUEMENT, adv. D'une manière magnifique. A. − [Du point de vue d'une activité hum., d'une attitude hum.] 1. Généreusement, avec faste, avec éclat. Dire, parler magnifiquement. Il (...) lui choisit des guides, qu'il paya magnifiquement (Genlis, Chev. Cygne, t. 3, 1795, p. 281).Entre deux campagnes, il ornait magnifiquement les sanctuaires de Nazareth (Grousset, Croisades, 1939, p. 50). SYNT. Entretenir, recevoir, récompenser, traiter magnifiquement qqn; appeler, nommer magnifiquement qqn, qqc. 2. Remarquablement, très bien. − Et toi, Vovonne, j'oubliais de te le demander. Ça va? − Magnifiquement (Queneau, Pierrot, 1942, p. 92).La population est magnifiquement courageuse (L'Humanité, 19 janv. 1952, p. 3, col. 7). B. − [Du point de vue de l'aspect extérieur d'une pers., d'un animal ou d'une chose] 1. D'une manière luxueuse. Elle me prêta, magnifiquement reliés en plein cuir, des recueils de Verhaeren et de Francis Jammes (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 242). SYNT. Magnifiquement brodé, drapé, paré, vêtu; magnifiquement meublé, sculpté; magnifiquement logé. 2. D'une manière très belle. Magnifiquement coloré. La nuit hier était magnifiquement étoilée, la lune pure, la voie lactée étincelante (Amiel, Journal, 1866, p. 416).Celui [un papillon] que nous regardons plane magnifiquement (Colette, Chambre d'hôtel, 1940, p. 168). C. − P. iron. Il y a force châteaux dans les environs d'Avranches, et l'on s'y ennuie magnifiquement (Stendhal, Lamiel, 1842, p. 52). Prononc. et Orth.: [maɳifikmɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1694.Étymol. et Hist. 1352-56 «de manière solennelle, en termes pleins de grandeur» (Bers., Tit. Liv., ms. Ste Gen., fol. 122 b ds Gdf. Compl.); 1542 «somptueusement, généreusement» (Deroziers, trad. de Dion Cassius, Hist. rom., L. XLIII, chap. 44, 82 ds Hug.). Dér. de magnifique*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér.: 393. Fréq. rel. littér.: xixes.: a)642, b)555; xxes.: a)537, b)502. Bbg. Duch. Beauté. 1960, p.123. |