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MAGAZINE, subst. masc.
Publication périodique généralement illustrée, traitant le plus souvent dans un but de vulgarisation de sujets divers ou d'un domaine précis. Magazine hebdomadaire, mensuel; magazine illustré; feuilleter, regarder des magazines; lecteur, lectrice de magazine; magazine féminin, de mode, littéraire, sportif, à sensation. Je n'ai rien recueilli non plus, digne de vous être redit, dans la revue que je fais le lundi des journaux et magazines (Mallarmé,Corresp.,1867, p. 245).Nous sommes solidaires des autres journaux. Mais rien ne nous interdit de sortir le dimanche un magazine, et ça, ça ouvre un tas de possibilités (Beauvoir,Mandarins,1954, p.126):
.Nous avons aujourd'hui l'hebdomadaire qui garde l'aspect du journal mais qui fournit une matière plus riche et se donne un peu plus de recul pour juger les faits et les hommes. Enfin, non loin du journal et distinct de la revue, il faut placer le magazine. C'est une publication périodique, illustrée le plus souvent. Elle réserve des places variables à l'information, à l'actualité. Civilis. écr.,1939, p. 32-3.
− P. anal. Émission régulière radiodiffusée ou télévisée, composée de plusieurs rubriques et ayant généralement pour but la vulgarisation. Magazine de la radio. Je mets en garde les participants à ce nouveau magazine télévisé: l'émission en sera retouchée à leur insu et on leur répondra quand ils n'auront plus la possibilité de se défendre (Mauriac,Nouv. Bloc-notes,1961, p. 158).
− Emploi adj., péj. Qui semble sorti d'un magazine, qui présente le caractère factice, enjolivé des magazines. L'homme avait le charme que donne l'union des cheveux gris et d'un visage jeune; la femme, gentille, un peu magazine, le regardait avec une reconnaissance amoureuse faite de tendresse ou de sensualité (Malraux,Cond. hum.,1933, p. 340).
REM.
Magasin, subst. masc.,forme vieillie. [Dans des noms de périodiques] Je ne lis point de journaux, et elles pourraient fort bien passer dans le Magasin encyclopédique sans que je m'en doutasse (Courier,Lettres Fr. et It.,1802, p. 673).Mes cousines de Gonneville et moi, nous regardons l'Illustration, le Charivari, le Musée des familles et le Magasin pittoresque (Gyp.,Souv. pte fille,1927, p. 164).
Prononc. et Orth.: [magazin]. Att. ds Ac. 1935. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971 propose d'écrire magasine. Étymol. et Hist. 1776 (J. Anglais, II, 251 ds Bonn., p. 89: Magazines sentimentales [...] et autres brochures périodiques). Empr. à l'angl. magazine, issu du fr. (v. magasin), qui avait pris au xiies., à partir du sens de «dépôt de marchandises» celui de «dépôt, recueil d'informations» dans des titres d'ouvrages d'où son utilisation pour désigner un recueil périodique (1731, The Gentleman's Magazine, titre d'une revue ds NED). Le fr. magasin, parfois par transcr. de l'angl., a été employé au même sens (cf. Le Magasin Charitable, recueil périodique fondé sous les auspices de St Vincent de Paul d'apr. Bonn., pp. 181-182, en 1741, Le Magasin des événements de tous genres, éd. à Amsterdam d'apr. Barb. Infl. 1919, p. 36 et en 1750, Le Nouveau Magasin Français publié à Londres d'apr. Bonn., p. 80, v. aussi Brunot t. 6, p. 1233). Fréq. abs. littér.: 82. Bbg. Mack. t. 1 1939, p. 182; t. 2 1939, p. 127.