| MAESTRO, subst. masc. Vieilli. [Employé en parlant d'un compositeur d'oeuvres musicales importantes, d'un chef d'orchestre de talent, ou en s'adressant à l'un d'eux] Synon. usuel maître.Je connais Berlioz, Liszt, et j'ai pour ami depuis longtemps le grand maestro Rossini, puis Auber, enfin tous ceux qui sont à la tête de l'art (Balzac, Corresp., 1844, p. 739).Livré à lui-même, le maëstro Offenbach, comme on l'appelait avec une emphase un peu ironique, suivit le penchant naturel de son esprit (Saint-Saëns, Harm. et mélod., 1885, p. 289).La virtuosité de l'interprète est un jeu par rapport d'une part aux possibilités de son instrument et d'autre part à la possibilité d'interprétation que lui laisse la partition écrite. (...) s'il s'agit d'un orchestre, le chef, le maestro, peut avoir un rôle du même genre à jouer, à un échelon supérieur (Jeux et sports, 1967, p. 753).Rem. ,,On parlera «respectueusement» d'un chef d'orchestre (plutôt que d'un compositeur) en le traitant de maestro. Pour le compositeur, maître conviendra mieux que maestro`` (Dupré 1972). Prononc. et Orth.: [maεstʀ
ο], [mae-]. Att. ds Ac. 1935. Saint-Saëns supra: maë-. Étymol. et Hist. 1817 (Stendhal, Rome, Naples et Flor., t. 1, p. 19). Mot ital. attesté au sens de «compositeur de musique» dep. le xvies. (G. Gonzaga ds Batt.) et signifiant proprement «maître» (v. ce mot). Fréq. abs. littér.: 32. Bbg. Hope 1971, p. 447. |