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MADELEINE1, subst. fém.
A. − [P. allus. à celle qui fut pardonnée par Jésus] Pécheresse repentante. Une Madeleine. Elle leva la tête en haut comme au ciel, et je vis ses grands yeux bleus mouillés comme ceux d'une Madeleine. Pendant qu'elle priait, il prenait le bout de ses longs cheveux et les baisait sans faire de bruit (Vigny, Serv. et grand. milit., 1835, p. 44).
Expr. fam. Pleurer comme une Madeleine. Pleurer à chaudes larmes, en abondance. Quand j'ai vu cela, j'ai pleuré comme une Madeleine (Rolland, J.-Chr., Révolte, 1907, p. 473).
B. − BOT. Variété de fruits qui mûrissent à l'époque de la Sainte Madeleine. Poire, pêche Madeleine. P. ell. la Madeleine. Les cépages de table précoces peuvent intéresser l'amateur de toutes les régions de France (...). Peu de variétés sont réellement satisfaisantes. La plus belle, la Madeleine angevine (...) arrive à maturité environ dix jours avant le chasselas (Levadoux,Vigne,1961, p. 37).
Prononc. et Orth.: [madlεn]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. I. 1. 1223 faire la Madelainne «affecter le repentir, l'humilité» (Gautier de Coinci, Les Miracles de Nostre Dame, éd. V. F. Koenig, I, ch. 8, 1814); 2. 1834 pleurer comme une Madeleine «pleurer abondamment» (Balzac, Langeais, p. 340). II. 1701 «nom donné à diverses variétés de fruits» (L. Liger, Maison rustique, II, 146: Poire Magdeleine, fort hative et se mange à la mi-Juillet; p. 143: pêche Magdelaine, blanche, bonne à la my-Août). Du lat. chrét. Maria Magdalena «Marie de Magdala» (nom d'un bourg de Galilée), pécheresse repentante de l'Évangile (cf. Luc, 8, 2), dont la fête est célébrée le 22 juillet.