| MACHINATION, subst. fém. Action de machiner (v. ce mot II); ensemble d'intrigues, de menées déloyales et secrètes pour faire aboutir un complot, pour nuire à quelqu'un, pour le perdre. Synon. agissements, combinaisons, conspiration, manigances, manoeuvres.Machination diabolique, infâme, infernale, sinistre, ténébreuse; machination dirigée contre qqn; être l'âme d'une machination. Du concours de ces deux hommes avec l'implacable ennemie du fils de Hilperik, résulta contre lui une machination artistement combinée pour l'entraîner à sa perte (Thierry, Récits mérov., t. 2, 1840, p. 124).En cette même année 1690, s'ourdit la machination célèbre dans l'histoire janséniste de ce temps (...). Des ennemis inconnus, (...) voulant perdre des théologiens de l'université de Douai, contrefirent, fabriquèrent des lettres d'Arnauld (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 5, 1859, p. 304).L'interprétation de la guerre comme le dernier sursaut de l'indépendance nationale, ou comme le résultat des machinations des marchands de canons. Les deux explications sont logiquement incompatibles (Lévi-Strauss, Anthropol. struct., 1958, p. 188).Prononc. et Orth.: [maʃinasjɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin xiiie-début xives. [date du ms.] machinacion (Thomas de Kent, Alexandre, éd. Br. Foster, var. ms. P, 57); 1306 (Doc. ds Du Cange, s.v. machinare1). Empr. au lat. class. machinatio, -onis «artifice, ruse», au propre «disposition ingénieuse, mécanisme», dér. de machinor, v. machiner. Fréq. abs. littér.: 196. |